Private Equity — 31/05/2013 at 14:13

Le top 10 des fonds d’investissement dans le monde

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New York City

Ils sont partout, on n’entend plus qu’eux. Ce sont des hedge funds, du private equity, des fonds de pensions, des spécialistes du LBO… Au final, tous sont des fonds d’investissement, prêts, et surtout suffisamment puissants pour cela, à dépenser des fortunes pour entrer au capital d’entreprises du monde entier. Leur objectif : les conserver pendant cinq ans maximum, en augmenter la rentabilité et des dividendes et les revendre avec profit à la clef. Voici le top 10 des fonds qui font la pluie et le beau temps sur les marchés.

Déjà 20 ans d’existence, maison-mère de 51 fonds différents, des bureaux dans 18 pays et 400 collaborateurs, Carlyle est le géant par excellence des fonds d’investissements.

Ses terrains de chasse privilégiés sont nombreux : aérospatiale et défense, automobile et transport, biens de consommation, énergie, santé, immobilier, télécommunication et médias. Carlyle est aujourd’hui présent dans 500 entreprises, employant plus de 200.000 personnes et réalisant un chiffre d’affaires annuel total supérieur à 68 milliards de dollars. Parmi ses membres les plus prestigieux : George Bush senior, ce qui ne manqua pas de faire ricaner, puisque Carlyle a longtemps géré l’argent de la famille… Ben Laden.

A moins de 100 millions de dollars, TPG, de son vrai nom Texas Pacific Group, n’est pas intéressé par la transaction. Pour le fond , qui gère 30 milliards de dollars investis dans différentes sociétés, la fourchette idéale à partir de laquelle il se déclare attentif s’étale de 100 à 750 millions de dollars.

Parmi ses principaux conseillers : Bernard Attali, ex-patron d’Air France, notamment en charge de superviser l’Hexagone. Malgré sa présence, TPG a récemment jeté l’éponge dans son projet de rachat de la compagnie aérienne Alitalia. Il a préféré s’emparer en association avec le fond Silver Lake du spécialiste de la téléphonie sur Internet Avaya pour 8,2 milliards de dollars.

Pour sa légende, le fond Blackstone aime à répéter qu’il a démarré son activité en 1985 avec 400.000 dollars en poche. Depuis, Blackstone a investi dans des sociétés aussi variées que Cadbury Schweppes, Center Parcs, Deutsche Telekom, The Nielsen Company, Orangina ou Travelport. En tout, de sa création au 31 décembre 2006, le fond, considéré par beaucoup comme le futur numéro 1 mondial, a brassé plus de 191 milliards de dollars en transactions diverses.

Pour la petite histoire, le co-fondateur Pete Peterson compte Alan Greenspan, emblématique ex-président de la banque centrale américaine, parmi ses partenaires de golf privilégiés.

Kohlberg Kravis Roberts, plus connu sous le nom de KKR, se félicite d’une philosophie des plus simples : “KKR acquiert des sociétés leaders de l’industrie et oeuvre pour les améliorer et créer de la valeur pour les actionnaires”. Un principe qui lui permet depuis 1976, date de sa création, d’obtenir un taux annuel de rentabilité de 27% !

Chaque lundi, le comité d’investissement se réunit pour décider des prochaines cibles. Aujourd’hui, le fond est directement présent dans deux tiers des 500 plus grandes sociétés du monde. KKR investit dans neuf secteurs : chimie, biens de consommation, services financiers, énergie, santé, vente de détail, industrie, médias et communications, technologies.

Bricolage, yachts, satellites, chaînes de télévision, le fond Permira ne s’interdit aucun investissement, et surtout pas ceux “très surprenants, très différents” puisque c’est la signification latine de son nom. Créé en 1985, le fond a investi dans plus de 180 opérations réparties dans 15 pays différents. Avec plus de 100 collaborateurs, le fond se concentre cependant sur la chimie, les biens de consommation, l’industrie et services et les médias et la télécommunication.

“Si vous partagez cette approche, nous aimerions travailler avec vous”, déclare Permira. Seule restriction, le fond ne s’intéresse qu’aux transactions supérieures à 500 millions d’euros.

Apax Partners a beau cumuler plus de 35 milliards de dollars de capitalisation, il est l’un des fonds d’investissements les plus spécialisés de ce classement. Seulement quatre secteurs ont ses faveurs : média et télécommunication, santé, finances et biens de consommation. Il compte cinq bureaux en Europe, un en Israël, un aux Etats-Unis et deux en Asie. A noter que le fond compte un partenaire français indépendant, Apax Partners France, basé à Paris et détenu à 100% par ses associés français.

Apax Partners France gère 2 milliards d’euros dans 40 sociétés, françaises en majorité. Parmi elles : le groupe Royer, Prosodie ou encore les cliniques Vedici et Alain Afflelou.

Chez Bain Capital, 175 collaborateurs gèrent environ 40 milliards de dollars d’actifs. Depuis sa création en 1984, elle a réalisé des opérations concernant 230 sociétés de la planète, dont certaines mondialement connues, comme Burger King, Domino’s Pizza, Bombardier et le distributeur de jouets Toys “R” Us. Il a également plusieurs participation dans des groupes de médias et publicité comme Warner Music, Clear Channel. Jusqu’à ce qu’il la vende à Google en 2007, le fond possédait également la société de publicité sur Internet DoubleClick.

En France, il s’est fait connaître en rachetant en 2005 FCI, la filiale de connectique du groupe Areva.

Du média, rien que du média. Providence Equity Partners gère 21 milliards de dollars répartis dans une centaine d’entreprises de communication. Parmi les plus prestigieuses, on compte ou on a compté Metro-Goldwyn-Mayer, Warner Music et AT&T Canada. Pour les gérer, le fonds a opté pour une équipe réduite de 42 personnes, qui cumulent cependant 350 ans d’expérience dans le private equity.

Si le fond a pris le nom de Providence, c’est simplement parce son siège se trouve dans cette ville du Rhode Island. 

CV Capital Partners a le mérite de la clarté : “Nous ne nous focalisons pas sur des secteurs en particulier”, explique le fonds. Les seuls critères valables pour devenir une entreprise cible sont “une rentabilité élevée”, des “opportunités de croissance externe” et des capitalisations situées entre 300 millions et 10 milliards de dollars. En tout, CVC gère un capital de 20,9 milliards de dollars dans seulement 44 entreprises au chiffre d’affaires cumulé de 38,5 milliards de dollars et à un effectif global de 309.000 employés.

Sur ces 44 entreprises, six sont françaises : Adisseo, BSN Glasspack, CPI, Fraikin, Matéris et Oxbow.

Goldman Sachs est l’un des premières banques au monde à s’être adonnée au private equity. Dès 1983 pour être précis. Face au succès grandissant de cette activité, elle a officialisé la chose en créant en 1991 une filiale, la Principal Investment Area. La PIA, comme il convient de l’appeler, s’est installée à New York, Londres, San Francisco, Hong-Kong et Tokyo. Elle aussi, depuis sa création, a investi dans plus de 500 sociétés de la planète, via les fonds GS Capital Partner et GS Mezzanine Partners.

La première, en association avec KKR, s’est offert 56% du groupe Pages Jaunes en novembre 2006.

 

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