Entreprise — 15/03/2013 at 11:37

Goldman Sachs et JP Morgan échouent aux stress-tests

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Quel camouflet ! Considérées comme les banques les plus prestigieuses de Wall Street, Goldman Sachs et JP Morgan se sont fait recalées jeudi soir, lors de la deuxième étape des « stress-tests ». Ainsi en a décidé la Réserve fédérale : elles peuvent commencer à mettre en oeuvre leurs projets, mais devront apporter des réponses satisfaisantes aux questions soulevées par la Fed d’ici à la fin du troisième trimestre, sous peine de voir leurs projets bloqués.

Cette décision ne surprend qu’à moitié : la semaine dernière, les deux banques s’étaient déjà trouvées en queue de peloton du premier stress test, celui destiné à mesurer la solidité de chaque établissement. Goldman Sachs, par exemple, était jugée à peine suffisamment armée pour surmonter des conditions économiques extrêmes, telles un chômage à 12 % et une chute des actions de 50 %. JP Morgan faisait à peine mieux.

Peur d’une nouvelle crise

Les deux établissements, qui ont affiché des profits faramineux en janvier, restent fragiles par leur modèle : de toutes les banques américaines, ce sont celles qui affichent les plus importantes activités de trading. A ceux qui en doutaient, la Fed apporte la preuve que cet exercice des « stress tests » n’est pas purement formel. Les régulateurs américains exercent une réelle pression sur les banques pour améliorer leur santé financière et éviter que ne se renouvelle une crise comme celle de 2008.

Les nouvelles sont bonnes pour 14 autres banques (Citigroup, Bank of America, Morgan Stanley, etc), autorisées à verser des dizaines de milliards de dollars à leurs actionnaires, après plusieurs années de retenue. Citigroup, notamment, a d’ores et déjà annoncé qu’il leur verserait 1,2 milliard de dollars sous forme de rachat d’actions.

L’an dernier, les banques leur avaient redistribué 19% de leurs résultats, un niveau deux fois inférieure à celui d’avant la crise. Le ratio de cette année, qui n’est pas publié par la Fed, devrait être nettement meilleur. Deux banques, enfin, sont interdites de verser des dividendes : il s’agit de Ally Financial et de BB&T.

Les Echos

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