L’OPEP a réduit sa production de pétrole le mois dernier alors que le groupe lance un plan visant à stimuler la baisse des prix.

L'OPEP a réduit sa production de pétrole le mois dernier alors que le groupe lance un plan visant à stimuler la baisse des prix.

  • L’OPEP+ a réduit sa production de plus de 400 000 barils par jour le mois dernier pour faire grimper les prix.
  • La moitié de la réduction de la production est venue de l’Irak et du Koweït, et un quart de la Libye, selon Bloomberg.
  • L’offre mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,5 million de barils par jour cette année.

L’OPEP et ses alliés ont commencé à réduire leur production de pétrole le mois dernier, poursuivant ainsi leurs projets de réduction de la production afin de stimuler la chute des prix mondiaux du brut.

Bloomberg a rapporté jeudi qu’une enquête sur les données d’expédition, les estimations des responsables et les informations des sociétés de conseil en énergie ont montré que l’OPEP+ avait réduit sa production de 490 000 barils par jour le mois dernier, à 26,57 millions de barils, dont la moitié provenait d’Irak et du Koweït.

Alors que l’Irak a réduit sa production quotidienne de 130 000 barils, pour atteindre 4,2 millions de barils par jour, le pays reste environ 200 000 barils par jour au-dessus du niveau de production convenu.

Les réductions prévues par les États membres de l’OPEP n’ont cependant pas été le seul facteur qui a fait baisser la production.

Bloomberg note qu’environ 25 % de cette baisse peut être attribuée au chaos provoqué par la fermeture du plus grand champ pétrolier de Libye. Les réductions de la part de la Russie, alliée de l’OPEP, ne sont pas non plus claires, et le pays exporte moins de pétrole mais des quantités beaucoup plus importantes d’autres carburants.

L’Agence internationale de l’énergie prévoit que l’offre mondiale de pétrole augmentera de 1,5 million de barils par jour cette année, pour atteindre un record de 103,5 millions de barils par jour. Cela est dû en partie aux niveaux de production jamais vus aux États-Unis, au Brésil, en Guyane et au Canada, et la croissance de l’offre cette année sera dominée par la production des pays non membres de l’OPEP+.

Les tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient perturbent les marchés à l’aube de 2024. Les militants houthis ont frappé des cargos transportant des produits énergétiques et d’autres biens ces derniers mois en représailles à la campagne de bombardement israélienne contre le Hamas à Gaza.

Les frappes aériennes militaires des États-Unis et du Royaume-Uni sur les cibles Houthis au Yémen n’ont pas stoppé les frappes de missiles et de drones sur les navires commerciaux, et de nombreuses grandes entreprises optent pour des itinéraires beaucoup plus longs plutôt que de risquer de traverser la mer Rouge pour atteindre le canal de Suez. Les perturbations ont détourné tellement de marchandises et d’approvisionnement en énergie que les experts craignent que l’augmentation des coûts de transport ne conduise à terme à une nouvelle poussée d’inflation mondiale dans le courant de 2024.

Jeudi, le brut Brent, la référence pétrolière internationale, était en baisse de 2% à 78,89 dollars le baril. Le brut West Texas Intermediate a chuté de 2,4% à 74,03 $ le baril.

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