Les sanctions américaines poussent un terminal pétrolier turc clé à suspendre les importations russes

Les sanctions américaines poussent un terminal pétrolier turc clé à suspendre les importations russes
  • Un terminal pétrolier turc a décidé de suspendre les importations russes sous la pression des sanctions américaines, a rapporté Reuters.
  • Le terminal de Dortyol, exploité par Global Terminal Services, a décidé de « couper toutes les connexions possibles avec le pétrole russe ».
  • Cette décision intervient après que les États-Unis ont annoncé 500 nouvelles sanctions contre la Russie fin février.

Un terminal pétrolier turc a cessé ses activités avec la Russie dans un contexte d'élargissement des sanctions américaines.

Le terminal Dortyol, exploité par Global Terminal Services (GTS), a annoncé qu'il n'accepterait plus de produits russes, a rapporté mercredi Reuters. GTS a déclaré avoir décidé de « couper toutes les connexions possibles avec le pétrole russe ».

La Turquie est l’un des pays qui ont commencé à acheter du brut russe bon marché après l’entrée en vigueur des sanctions occidentales suite à l’invasion de l’Ukraine. Le terminal GTS a notamment acheté 11,74 millions de barils de brut russe en 2023, a rapporté Reuters citant les données de Kpler.

L'année dernière, les importations de brut et de carburant en provenance de Russie ont été multipliées par sept par rapport au montant total importé par le terminal l'année précédant le début de la guerre en Ukraine.

Mais l’élargissement des sanctions américaines contre la Russie a poussé GTS à reculer.

Le 23 février, jour anniversaire de l'invasion russe et après la mort du chef de l'opposition Alexeï Navalny, les États-Unis ont annoncé 500 sanctions supplémentaires contre le Kremlin, dont beaucoup visaient des individus et des entreprises liés aux secteurs financier et de la défense russes. Il s’agit du plus grand programme de sanctions adopté par l’administration Biden à ce jour.

Selon GTS, l'entreprise s'est pleinement conformée aux sanctions américaines, notamment au plafonnement des prix imposé par le G7. La décision actuelle n'est qu'une « mesure supplémentaire », ont-ils déclaré à Reuters.

Le terminal acceptera toujours les cargaisons russes désignées avant que GTS n'applique l'interdiction fin février.

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