Les fusions et acquisitions chutent de plus de 30 % pour tomber sous la barre des 3 000 milliards de dollars pour la première fois en 10 ans.

Les actions américaines chutent alors que le rapport sur l'emploi chaud atténue les espoirs de réduction des taux et fait grimper les rendements obligataires
  • Les transactions de fusions et acquisitions ont chuté de plus de 30 % cette année, atteignant moins de 3 000 milliards de dollars pour la première fois depuis une décennie, selon les données de Bloomberg.
  • Les dépenses de capital-investissement consacrées aux fusions ont diminué de 60 % depuis 2021.
  • Le ralentissement des fusions et acquisitions survient malgré des transactions de plusieurs milliards de dollars cette année, notamment dans le secteur pétrolier.

Le boom des transactions à Wall Street semble être derrière le rétroviseur alors que les valeurs des fusions et acquisitions ont atteint leur plus bas niveau depuis 10 ans.

La valeur totale des transactions conclues cette année s’élève à près de 2 700 milliards de dollars, en baisse de plus de 30 % par rapport à l’année dernière et en dessous de la barre des 3 000 milliards de dollars pour la première fois depuis 2013, selon les données de Bloomberg.

Le ralentissement du marché des fusions et acquisitions est en grande partie le symptôme d’une activité atone dans le secteur du capital-investissement. En effet, les sociétés de rachat sont moins susceptibles de faire des offres sur les entreprises étant donné qu’il est plus difficile et plus coûteux d’obtenir une dette.

Les sociétés de capital-investissement ont dépensé beaucoup moins en acquisitions qu’en 2021. Les chiffres sont en baisse de 62 % par rapport à il y a deux ans, lorsque les dépenses atteignaient 1 300 milliards de dollars, selon Bloomberg.

Un autre frein aux fusions et acquisitions a été le nouveau flot d’incertitudes provoqué par le conflit au Moyen-Orient. Pendant ce temps, les taux d’intérêt élevés après une décennie de dette pratiquement nulle ont touché tous les pans de l’économie.

Le malaise dans les négociations se produit également malgré quelques fusions à succès en 2023, notamment dans les grandes sociétés pétrolières. Au-delà de l’accord de 69 milliards de dollars entre Microsoft et Activision Blizzard, il y a eu l’achat de Pioneer par Exxon pour 60 milliards de dollars et le rachat de Hess par Chevron pour 53 milliards de dollars. Sans parler de l’acquisition par Permian Resources d’Earthstone Energy, pour 4,5 milliards de dollars, entièrement en actions.

D’autres accords, notamment celui d’Alaska Airlines pour acheter Hawaiian Airlines et la décision de Cisco d’acquérir Splunk, progressent malgré la position antitrust de l’administration Biden.

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