Les entreprises emprunteuses sont confrontées à des difficultés alors même que le reste de l’économie semble solide, selon un haut dirigeant d’Apollo.

Les banques américaines ont prêté 1 000 milliards de dollars à des « banques fantômes » moins réglementées

  • Il existe des « poches de stress » au sein d’une économie américaine par ailleurs forte, a déclaré le coprésident d’Apollo, Jim Zelter.
  • De nombreuses entreprises emprunteuses sont aux prises avec un endettement élevé et une lente reprise après la pandémie.
  • Zelter a déclaré qu’il voyait venir des signes de « durcissement des conditions économiques ».

Les entreprises emprunteuses représentent des « poches de stress » au sein d’une économie par ailleurs robuste, selon le coprésident d’Apollo Global Management, Jim Zelter.

Dans le contexte d’une économie américaine étonnamment robuste, certaines entreprises sont aux prises avec un endettement élevé et une lente reprise après la pandémie de COVID-19, a déclaré Zelter à Bloomberg TV mardi.

« Vous voyez des signes de défis et de faiblesses, mais il y a eu une quantité énorme d’activités de capital-investissement et d’activités de financement au cours des cinq à sept dernières années », a déclaré Zelter, ajoutant que les emprunteurs seraient confrontés à « des défis isolés ».

Le plus haut responsable du capital-investissement a déclaré que la résilience économique actuelle a « dérouté » de nombreux économistes alors que le taux de défaut des entreprises a atteint 5 % à la fin de l’année dernière tandis que les marchés actions ont bondi de plus de 20 %. Malgré cette apparente résilience, Zelter a averti que des signes de « durcissement des conditions économiques » se dessinaient.

En ce qui concerne la trajectoire de réduction des taux de la Réserve fédérale, Zelter a déclaré que le soi-disant put de la Fed est de retour, et que la banque centrale se trouve dans une position intéressante car il lui reste beaucoup de « balles » avec lesquelles elle peut lutter contre la volatilité.

Alors que la Fed repousse son calendrier de baisse des taux, de nombreux experts et analystes de Wall Street placent leurs espoirs dans la première baisse des taux en mai.

Une série d’indicateurs économiques solides ont été publiés ces dernières semaines. Le quatrième trimestre de l’année dernière a vu une hausse du PIB de 3,3%, accompagnée d’un taux de chômage inférieur aux prévisions de 3,7%. Le problème pour les investisseurs réside dans le fait que des données économiques solides repoussent les attentes de baisses de taux à court terme.

Les données de l’indice des prix à la consommation de janvier publiées mardi ont montré que l’inflation s’est établie à 3,1% sur une base annualisée en janvier, soit plus que les estimations de 2,9% et en légère baisse par rapport aux 3,4% annoncés en décembre.

A lire également