Le S&P 500 pourrait s’effondrer de 48 % lorsque la bulle boursière éclatera et que la récession frappera enfin, prévient un stratège d’élite

• Le S&P 500 pourrait s’effondrer de 48 % si la bulle boursière éclate et qu’une récession frappe, a déclaré Paul Dietrich.
• Le stratège d’élite a souligné un marché massivement surévalué et des fissures dans l’économie.
• Dietrich a prédit que l’inflation et les taux d’intérêt resteraient élevés et que les impôts augmenteraient.

L’indice S&P 500 pourrait être réduit de moitié lorsque la bulle boursière éclatera et que l’économie américaine sombrera dans la récession, prévient Paul Dietrich.

« Je pense que la récession à venir entraînera une baisse des marchés boursiers plus importante que celle que nous avons connue en 2000 et 2008 », a déclaré le stratège en chef des investissements de B. Riley Wealth Management dans son dernier commentaire mensuel.

Dietrich a détaillé les signes avant-coureurs indiquant que les actions sont extrêmement surévaluées et sur le point de subir une correction. Par exemple, il a souligné le ratio cours/bénéfice du S&P 500 et le ratio Shiller PE ajusté à l’inflation, qui, à l’exclusion des récessions passées, sont tous deux à des sommets depuis plusieurs décennies, ainsi que le rendement en dividendes historiquement bas de l’indice de référence de 1,35 %.

Il a également noté que les gains récents du marché ont été alimentés par l’enthousiasme des investisseurs pour une poignée d’actions comme Microsoft et Nvidia, et par leur espoir que la Réserve fédérale réduise les taux d’intérêt plus tard cette année – et non par des fondamentaux comme la hausse des bénéfices des entreprises.

En effet, Dietrich a comparé l’immense battage médiatique autour de l’IA à la folie Internet de la bulle Internet. Il a également signalé que l’indicateur Buffett a bondi à 188 % cette année – proche de la barre des 200 % où acheter des actions serait « jouer avec le feu » selon Warren Buffett.

De plus, le stratège a noté que le prix de l’or a bondi d’environ 20 % pour atteindre des niveaux records au cours de l’année écoulée. Il a attribué cela aux investisseurs institutionnels qui ont acheté l’actif refuge car ils s’attendent à « une correction majeure ou un krach boursier en raison de notre marché boursier extrêmement surévalué et du ralentissement de l’économie sous-jacente ».

Sur le plan économique, Dietrich a fait valoir que des décennies de dépenses budgétaires excessives et de taux d’intérêt artificiellement bas ont évité un ralentissement.

Il a prédit que les taux resteraient élevés pendant des années pour lutter contre une inflation tenace et que le gouvernement serait contraint d’augmenter les impôts pour remédier à son déficit budgétaire croissant, ce qui ferait baisser les prix des actifs comme les actions et les maisons et provoquerait un marasme économique.

« Personne ne semble remarquer que l’économie ralentit et qu’il existe des risques pour l’économie partout », a-t-il déclaré. « Je continue de croire qu’il existe une forte possibilité que l’économie entre dans une légère récession cette année. »

Dietrich a noté que le S&P 500 chute généralement d’environ 36 % en période de récession, et qu’il faudrait que l’indice baisse de 12 % par rapport à son niveau actuel d’environ 5 450 points pour revenir à sa moyenne mobile sur 200 jours. Il a donc averti que l’indice pourrait plonger jusqu’à 48 % pour atteindre environ 2 800 points, son niveau le plus bas depuis le krach du Covid au printemps 2020.

Le vétéran de Wall Street est l’un des nombreux prévisionnistes de premier plan qui prédisent des difficultés pour les actions et une récession à venir. Mais il convient de noter que Dietrich tire la sonnette d’alarme depuis des mois et que ni le marché ni l’économie n’ont connu de problèmes sérieux.