Comment se faire recruter en banque quand pour chaque offre se bousculent plus de 100 étudiants ?

Si vous êtes un étudiant envisageant de faire carrière dans la banque, le Financial Times a des statistiques vraiment effrayantes qui indiquent qu’obtenir un premier emploi dans les services financiers est une entreprise difficile, le taux de réussite étant souvent inférieur à 1%, chiffres à l’appui.

Deutsche Bank, par exemple, a confié au FT qu’elle proposait 619 postes aux jeunes diplômés pour lesquels elle a reçu 110.000 demandes en 2018. Citi a quant à elle reçu 60.671 demandes pour les 575 postes offerts. Enfin, Morgan Stanley qui en propose 1.000 a reçu 100.000 candidatures rien que cette année. En d’autres termes, le rapport d’étudiants à la recherche d’un job en banque varie de 1 pour 100 (Morgan Stanley) à 1 pour 177 (Deutsche Bank), avec des variations entre les deux.

Le fait n’est pas nouveau. Goldman Sachs a déclaré au FT avoir reçu il y a deux ans 223.849 demandes pour ses postes d’analysts et de summer analysts. Cependant, entrer dans le secteur bancaire semble devenir de plus en plus difficile au fil des ans. Alors que les étudiants s’endettent de plus en plus, le salaire d’embauche supposé être plus élevé dans le secteur bancaire (et il l’est !) rend le secteur attrayant. Et cela vaut pour toutes les banques, y compris celles en pleine restructuration comme Deutsche Bank. Pour preuve, celle-ci a vu les candidatures des jeunes diplômés augmenter de 20% cette année par rapport à 2017.

Cela signifie-t-il que vous devriez renoncer à essayer de rejoindre le secteur bancaire et opter pour quelque chose de plus accessible comme un emploi dans une société de conseil et d’audit type Big Four (où il y a ‘seulement’ 18 candidatures de diplômés pour chaque poste) ? Pas du tout. Cela signifie que vous devrez ruser sur la façon dont vous postulerez.

Certains domaines de la finance sont plus faciles à aborder que d’autres. Les jobs en front office sont typiquement ceux attirant le plus de candidatures (et paient le plus au fur et à mesure que votre carrière progresse). Si vous postulez pour un job en back-middle office (en conformité ou dans les opérations, par exemple), vous aurez plus de chances d’être accepté. Tout comme il est généralement beaucoup plus facile de décrocher un job technologique dans une banque – J.P. Morgan a déclaré l’an dernier qu’elle n’avait que 10 demandes de diplômés par poste offert dans son graduate programme en technologie.

Cela ne signifie pas que vous devez renoncer à votre rêve de travailler dans les M&A, la vente ou le trading simplement parce que vous avez plus de chance de devenir business analyst. John Craven, ex-directeur des produits structurés et des solutions multi-actifs chez Merrill Lynch et SocGen, dirige à présent UpReach, un organisme de bienfaisance britannique aidant les étudiants issus de milieux défavorisés à décrocher des emplois dignes de ce nom. Il dit encourager ses étudiants à postuler pour les emplois en banque qui les intéressent plutôt qu’à ceux facilement accessibles. Non sans succès puisque sur 90 étudiants du programme bancaire d’UpReach, 46 ont déjà reçu des offres.

« Vous devez être très bien préparé pour décrocher une offre destinée à un jeune diplômé dans une banque », explique John Craven. « Vous devez faire beaucoup de recherches dans le domaine dans lequel vous voulez aller, et devez manifester un réel intérêt pour l’industrie ». Vous devez également être très familier avec le processus de recrutement des banques – il n’est pas bon de décider que vous voulez travailler dans le secteur bancaire à la fin de votre deuxième année, vous devez être dans le jeu dès votre première année à l’université.

Selon John Craven, les étudiants de première année qu’il encadre assistent aux insight days et aux spring weeks avant de postuler pour les summer internships de deuxième année menant à des emplois à temps plein. Ils participent également à des ateliers de compétences, à des simuations d’entretiens et à des tests en ligne. « Si vous connaissez les règles du processuss de recrutement, vous avez beaucoup plus de chances de réussir », explique-t-il. Moralité : ne vous laissez pas influencer par les faibles taux de sélection.


Sarah Butcher – Read more on efinancialcareers.com


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