Entreprise — 01/09/2016 at 13:30

Les trackers émotionnels, nouvelles coqueluches du monde des wearables

by

Ces bracelets et bagues connectés capables d’analyser les émotions de leurs utilisateurs vont bientôt déferler sur le marché grand public. Ils intéressent aussi les professionnels.

Euphoriques à un concert de rock, révoltés pendant une manifestation… Dans un futur proche, les internautes n’auront même plus besoin de communiquer leurs émotions à leurs “amis” sur les réseaux sociaux : leur wearable le fera à leur place. Plusieurs start-up développent en ce moment des bagues ou des bracelets connectés capables d’analyser finement les réactions émotionnelles de leurs utilisateurs. Ces appareils innovants intéressent le secteur de l’assurance, de la mode ou encore de l’évènementiel, mais pourraient surtout devenir les nouveaux chouchous du grand public et transformer ces jeunes pousses en machines à cash.

Euphoriques à un concert de rock, révoltés pendant une manifestation… Dans un futur proche, les internautes n’auront même plus besoin de communiquer leurs émotions à leurs “amis” sur les réseaux sociaux : leur wearable le fera à leur place. Plusieurs start-up développent en ce moment des bagues ou des bracelets connectés capables d’analyser finement les réactions émotionnelles de leurs utilisateurs. Ces appareils innovants intéressent le secteur de l’assurance, de la mode ou encore de l’évènementiel, mais pourraient surtout devenir les nouveaux chouchous du grand public et transformer ces jeunes pousses en machines à cash.

Cette facilité d’utilisation a séduit deux entreprises finlandaises, dont Niina Venho préfère taire le nom. Elles ont toutes deux mis en place un projet pilote visant à mesurer le niveau de stress d’une dizaine de leurs salariés tout au long de la journée, afin d’essayer d’améliorer leurs conditions de travail. Ces wearables sensitifs pourraient donc potentiellement intéresser tous les groupes qui veulent limiter l’anxiété de leurs collaborateurs (et faire progresser leur productivité).

Plus spécifiquement, ils suscitent l’intérêt des entreprises du monde de l’assurance. Elles pourraient par exemple encourager leurs clients à être plus calmes (si toutefois la loi les y autorise). Cette technologie a également tapé dans l’œil de plusieurs sociétés d’évènementiel : Studio XO, une jeune agence de design anglaise fondée en 2011, a développé la même année le bracelet connecté sensitif XOX. Elle a distribué ces bijoux en silicone aux spectateurs de plusieurs concerts. Les images diffusées sur les écrans situés autour de la scène évoluaient en fonction des émotions ressenties par la foule. Ces dernières, mesurées par les bracelets, étaient analysées en direct par la plateforme XOX Emotional développée par l’entreprise. L’agence a notamment travaillé avec des artistes comme Lady Gaga, les Arctic Monkeys ou encore les Black Eyed Peas.

Mais la déferlante des wearables émotionnels devrait surtout toucher le grand public : Studio XO a lancé en 2016 la marque de vêtements XO, destinée à la génération Z. Ces “fripes technologiques” peuvent, entre autres, être reliées au bracelet sensitif XOX et émettre, en fonction de l’humeur de leur propriétaire, des messages lumineux grâce à un système de leds.

“Le marché mondial des wearables émotionnels pourrait rapidement atteindre les 38 milliards de dollars, comme celui des trackers d’activité”, affirme sans ciller George Eleftheriou, PDG de Feel, une autre start-up du secteur. La société compte surfer sur la vague des bracelets connectés qui coachent les sportifs du dimanche afin de rendre son produit populaire auprès d’un grand nombre de consommateurs.

Créée en 2014 à Palo Alto, en Californie, Feel a développé un wearable du même nom, capable d’analyser cinq émotions différentes chez son propriétaire : la joie, la tristesse, le stress, la colère et la satisfaction. Le produit sortira début 2017. “Nos clients pourront se donner des objectifs de réduction du stress et essayer d’être plus joyeux par exemple. Notre application leur donnera des conseils en temps réel.” Des préconisations qui sont censées être pertinentes car le programme est relié à l’agenda de son utilisateur et connaît ses horaires de travail. “Il ne lui dira pas d’aller faire un tour en forêt alors qu’il est coincé en salle de réunion”, résume le dirigeant de la start-up.

Feel est également relié à la playlist du smartphone de son utilisateur et enregistre les émotions ressenties à l’écoute d’une chanson. Lorsqu’il est triste, l’application lui propose de lancer un morceau qui le met de bonne humeur.

Feel, mais également Moodmetric, se donnent un an pour populariser leur appareil auprès du grand public. Si cette nouvelle technologie rencontre le succès escompté, ces entreprises auraient à disposition un amas de données de très grande valeur. Elles pourraient par exemple revendre à prix d’or ces informations à des annonceurs avides de connaitre les émotions des consommateurs pour leur envoyer la publicité qu’il faut au moment opportun. Mais attention, tout n’est pas joué : les clients devront donner leur accord (probablement en signant sans les lire les conditions d’utilisation des applications liées à ces wearables…) et les autorités compétentes ne pas se mêler de cette question qui pose de réels problèmes éthiques.


Source : Lélia De Matharel, JDN

Le juteux business de Disney Channel
La vie est trop belle pour Goldman Sachs, explication de ses craintes en cinq points
Pourquoi, malgré son amende, BNP Paribas finit 2014 dans le vert
Elon Musk : l’homme le plus audacieux du monde
Tags

Leave a Reply

— required *

— required *