Management — 10/08/2016 at 07:30

Goldman Sachs ou Perella Weinberg, grande banque ou boutique : bien préparer des réponses sur-mesure pour vos entretiens

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Les jeunes diplômés qui décrochent des postes dans les grandes banques d’investissement ou enboutique sont certes différents, sans cependant se trouver à des années-lumière. Et c’est pourquoi si vous êtes convié(e) à un entretien dans l’un ou l’autre de ces établissements financiers, attendez-vous à tomber sur des questions très similaires dans la forme.

Sauf que… les réponses attendues sont résolument différentes. Ancien associate chez Goldman Sachs, Marc Hatz a ensuite rejoint Perella Weinberg Partners. Après avoir fait passer les entretiens aux jeunes diplômés, il conseille aujourd’hui les étudiants désireux de rejoindre la banque d’investissement au sens large. Voici ses recommandations pour des réponses sur-mesure suivant que vous postulez auprès d’une grande banque ou d’une boutique.

 « Pourquoi chez nous ? »

La question est récurrente, et consiste pour la banque – quelle qu’elle soit – à vérifier l’intérêt réel que vous lui portez, et à s’assurer que vous n’avez pas simplement balancé des candidatures en banque d’investissement au petit bonheur la chance. Vous pouvez vous en sortir par la flatterie, mais attention à ne pas donner le bâton pour vous faire battre.

Ce que les grandes banques veulent entendre : Inutile de prétexter que c’est la meilleure banque du monde, elles n’ont que faire que vous les portiez au pinacle. Mentionnez plutôt des deals réels, ou les figures-clés de leur organigramme que vous admirez ou dont vous avez entendu parler. Allez au fond des choses, et donnez des exemples résultant d’une véritable recherche.

Ce que les boutiques veulent entendre : Pensez aux équipes et à la culture de l’entreprise. Prenez en compte la taille réduite de la structure, et sa dépendance vis-à-vis de quelques éléments-clés. « C’est le facteur humain qui a largement motivé ma candidature pour rejoindre Moelis. J’ai rencontré Charles Gibson, de la filiale britannique, et j’ai été conquis par son intelligence exceptionnelle. J’ai aussi eu la chance d’échanger avec quelques autres collaborateurs de la banque durant les entretiens, et j’adorerais pouvoir travailler avec eux. »

Pourquoi voulez-vous travailler pour une boutique/une grande banque d’investissement ?

Ce que les grandes banques veulent entendre : « Rejoindre une grande banque comme Morgan Stanley représente beaucoup pour moi, et pour plusieurs raisons. D’abord, par rapport à l’impact de la marque, à laquelle je pourrai me référer tout au long de ma carrière. Ensuite, parce que Morgan Stanley dispose d’un réseau aussi riche que vaste, tant géographiquement qu’en termes de secteurs d’intervention. Et enfin, pour ses ressources internes. L’existence d’un pool de présentations ou d’une équipe de recherche de données par exemple, serait tout à fait susceptible de m’aider à me concentrer sur la partie plus intellectuelle de mon travail, en m’évitant tout simplement de passer trop de temps sur des présentations PowerPoint. »

Ce que les boutiques veulent entendre : « C’est très simple. D’abord, la taille des équipes en boutique est limitée, et cela permet aux juniors d’acquérir très rapidement une expérience opérationnelle indéniable – avec pour conséquence une plus grande implication et de plus larges responsabilités dans le processus de conseil. La hiérarchie relativement plate de la structure induit aussi que je serai amené(e) à travailler avec des cadres expérimentés – la proportion seniors / juniors étant plus élevée en boutique, l’exposition à la clientèle est sans doute supérieure. Ce qui, au bout du compte, peut être bien plus formateur qu’un poste dans une grande banque – et c’est justement ce qui m’intéresse. »

En quoi seriez-vous le bon choix pour notre banque ?

Ce que les grandes banques veulent entendre : « Je sais que je pourrais exceller dans votre banque, et ce pour deux raisons en particulier : d’abord, je suis un bourreau de travail. J’ai fait six mois de stage chez Rothschild à Shanghaï l’an dernier, et je me suis parfaitement accommodé des longues journées de travail – en quittant le bureau en moyenne à 2 h matin et en travaillant 7 jours sur 7. Ensuite, je suis plutôt souple dans l’ensemble, très à l’aise pour travailler en équipe. C’est d’ailleurs ce qui ressort, entre autres, de toutes mes évaluations de stage. Je crois que c’est aussi un trait de ma personnalité, et je pense que c’est une qualité importante pour qui passe de longues journées sur son lieu de travail avec ses collègues. »

Ce que les boutiques veulent entendre : Reprenez le paragraphe précédent et ajoutez simplement : « Enfin, j’ai l’esprit d’entreprise. Chez Rothschild, une grande partie de mon temps consistait à travailler exclusivement avec un VP et un MD. Je n’ai aucun problème à assumer des responsabilités, et j’ai l’avantage d’avoir été formé, à travers mes différents stages, aux méthodes des grandes comme des petites banques d’investissement. »


Source : Paul Clarke, efinancialcareers.com

 

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