Fintech — 27/04/2016 at 09:40

FinTech : 167 millions d’euros investis en France en 2015

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Les FinTech « disruptives » concentrent encore la plupart des investissements en Europe tandis que les investissements dans les start-ups « collaboratives » sont devenus majoritaires aux Etats-Unis.

Après KPMG , Accenture vient de publier un rapport (1) sur les investissements dans le secteur des technologies financières (« FinTech »). Si les ordres de grandeur sont heureusement comparables, le spécialiste des services aux entreprises estime les investissements mondiaux dans les FinTech (2) à 22,3 milliards de dollars en 2015, en augmentation de 75 % par rapport à l’année précédente (9,6 milliards de dollars).

La domination américaine est confirmée, mais avec 44 %, la croissance est plus modérée aux Etats-Unis qu’en Europe (+ 120 %). La Chine progresse de 445 %, à près de 2 milliards de dollars, l’Inde atteint 1,65 milliard de dollars, l’Allemagne affiche 770 millions de dollars et l’Irlande 631 millions. La France reste loin derrière, mais l’investissement dans les FinTech aurait progressé de 750 % en 2015, avec 189 millions de dollars investis en 2015 contre 22 millions dollars en 2014 (soit respectivement 167 et 19 millions d’euros).

L’année 2016 s’annonce bien pour le secteur : au niveau mondial, Accenture estime à 67 % la croissance des investissements dans les FinTech au cours du premier trimestre, rapport à la même période l’année passée, avec un total de 5,3 milliards de dollars. Si l’Asie reste en bonne place, l’Europe semble rattraper une partie de son retard, y compris en France où l’on a assisté récemment à une première opération de consolidation de plate-formes de crowdlending .

Collaboratif vs. disruptif
Selon Accenture, ce sont désormais les FinTech proposant des solutions collaboratives – c’est à dire « ciblant essentiellement les institutions financières en tant que clients » – qui progressent le plus aujourd’hui en Amérique du Nord, par opposition aux sociétés dites « disruptives ». « La part du financement des entreprises FinTech de type collaboratif est passée de 40 % en 2010 à 60 % en 2015 aux Etats-Unis », souligne Accenture.

En Europe, ce sont les fintech « disruptives » qui font encore le gros du marché, avec 86 % des investissements. « Le fait que la proportion des FinTech disruptives soit beaucoup plus élevée en Europe et en Asie qu’en Amérique du Nord, est le signe de marchés encore à leurs débuts de maturité », juge Philippe Vidal, responsable des activités Banque d’Accenture en France. En Europe comme ailleurs, les banques semblent encore manquer d’enthousiasme face à ces nouveaux entrants : Accenture déplore « la participation relativement faible des banques elles-mêmes aux efforts d’investissement ». En 2015, les institutions financières auraient investi 5 milliards de dollars au niveau mondial dans les FinTech (sur le total de 22,3 milliards d’investissements dans la FinTech), une somme bien faible comparée aux 50 à 70 milliards de dollars investis chaque année par les banques dans leurs propres technologies.

(1) – Rapport d’Accenture, basé sur une analyse des données d’investissement FinTech collectées par le cabinet CB Insights et couvrant notamment les activités de financement des entreprises de capital-risque et de private equity, grandes entreprises et leurs filiales chargées des projets de capital-risque, hedge funds, accélérateurs et fonds garantis par des États. Les données collectées portent sur la période 2010 – premier trimestre 2016.

 

(2) – Le secteur « FinTech » tel qu’analysé par Accenture regroupe « les entreprises qui proposent des solutions technologiques aux secteurs suivants : banque, finance d’entreprise, marchés financiers, analyse de données financières, gestion des paiements et gestion financière personnelle ».


Source : Les Echos

 

 

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