Économie — 22/03/2016 at 09:11

Vingt stratégies éprouvées pour sortir de la banque d’investissement

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C’est décidé, vous voulez quitter définitivement la banque d’investissement. Mais pour faire quoi à la place ?

Voici quelques pistes que vous devriez considérer sur la base de stratégies de sortie déjà éprouvées par des banquiers d’investissement :

1. Private equity
Qui ? La crème de la crème : les banquiers qui se recyclent dans le capital investissement doivent avoir sur leur CV des noms d’universités prestigieuses, suivi d’une expérience en corporate finance ou en M&A dans une grande banque en tête des league tables (idéalement pendant deux années consécutives).

Bémol : Les candidatures de banquiers d’investissement affluent, notamment à Londres où l’on recense 200 à 300 candidatures pour chaque poste en private equity Le marché parisien est nettement moins embouteillé.

2 . Equipe M&A interne aux grandes entreprises
Qui ? Les banquiers M&A juniors dans des établissements en milieu de classement qui veulent une vie plus tranquille et sont prêts à gagner moins. Les banquiers M&A seniors qui ont fait fortune et veulent lever le pied.

Bémol : Le salaire ne peut pas rivaliser avec celui des M&A. Vous pouvez vous retrouver à travailler au sein d’une toute petite équipe à monter un tas d’opérations inintéressantes. Choisissez attentivement l’entreprise pour laquelle vous aller travailler.

3 . Conseil en stratégie
Qui ? Ceux qui passent de la banque au conseil en stratégie ont souvent fait leurs premières armes… dans le conseil avant de travailler dans la banque, où il ont souvent exercé une fonction stratégique et ne sont pas ‘banquiers’ stricto sensu. Sur les aspects réglementaires, il s’agit souvent d’anciens professionnels des risques et de la conformité issus des banques d’investissement. Pour ses recrutements en France, le cabinet Olivier Wyman apprécie ainsi tout particulièrement les CV d’experts maîtrisant les risques et les différents aspects financiers de la performance.

Bémol : Parfois considéré comme une régression. Pas toujours facile en effet d’accepter que les présentations Powerpoint puissent prendre le dessus sur les tableurs Excel !

 4 . Relations investisseurs
Qui ? D’anciens professionnels de la recherche actions, parfois d’anciens financiers corporate avec une bonne maîtrise de l’anglais.

Bémol : Les équipes sont de petite taille et les opportunités peuvent être difficiles à dénicher. Bien que les fonctions seniors peuvent gagner un salaire à six chiffres, les fonctions juniors sont nettement moins rémunératrices que dans la banque.

5 . Boutiques
Qui ? Les professionnels M&A qui veulent plus accéder à des postes seniors (s’ils sont juniors) ou sont en mesure d’offrir des conseils réellement indépendants (s’ils sont seniors).

Bémol : Une belle opportunité pour un professionnel M&A senior, mais si vous êtes junior, vous pourriez vous retrouver à travailler encore plus dur que dans une grande banque.

6 . Hedge funds
Qui ? Les anciens traders des banques d’investissement avec un track-record impeccable et unestratégie de trading bien rodée.

Bémol : Les hedge funds ont connu un début d’année difficile – surtout s’ils ont investi dans les actions des marchés émergents. Beaucoup de hedge funds imposent des exigences de performance très hautes et n’hésiteront pas à se séparer des traders même en cas de perte d’une petite somme d’argent. Travailler pour un hedge fund n’est donc pas une sinécure.

7 . Fintech
Qui ? D’anciens informaticiens et (parfois) les vendeurs en banque d’investissement surtout si ces derniers vendaient des systèmes de trading.

Bémol : Il est parfois plus difficile de se faire un nom dans la Silicon Valley que dans la banque…

8 . Audit
Qui ? Les anciens contrôleurs de produits avec un background comptable et pensent (parfois à tort) que la banque serait une option plus excitante.

Bémol : L’audit n’est en effet pas ce qu’il y a de plus sexy. Il peut même être considéré comme une reculade professionnelle (voir point 3).

9 . Relations publiques
Qui ? D’anciens analystes actions, parfois d’anciens banquiers M&A avec une bonne plume.

Bémol : Le salaire.

10 . Coaching pour aider les jeunes à integrer les banques d’affaires 
Qui ? D’anciens banquiers d’investissement désireux de lever le pied mais qui ont pris conscience que beaucoup étaient prêts à payer (notamment des jeunes diplômés) pour y faire carrière.

Bémol : Un marché quelque peu saturé.

11 . Chasseur de têtes
Qui ? Toute personne ayant travaillé suffisamment longtemps dans le secteur bancaire pour connaître beaucoup de monde.

Bémol : Il se passera peu de temps avant que tous ces contacts cessent de répondre à vos sollicitations…

12. Administrateur indépendant
Qui ? Les banquiers seniors en quête à la fois d’un revenu confortable et d’un mode de vie agréable. Georges Pauget, ancien PDG du groupe Credit Agricole, s’en est fait une spécialité : il est administrateur de Club Med, de Danone Communities, de Tikehau ou encore de Valéo.

Bémol : Le monde de la finance reste encore sous-représenté en France dans les conseils d’administration. Pas simple en effet pour les banquiers de décrocher un mandat dans leur domaine, à cause des éventuels conflits d’intérêts.

13 . Prop’ trading shop
Qui ? D’anciens prop traders de banques qui n’ont pas réussi à rejoindre un hedge fund et ont décidé de se mettre à leur compte.

Bémol : C’est votre propre argent que vous misez

14 . Trading pour compte de tiers
Qui ? D’anciens traders (le plus souvent issus de hedge funds) en contact avec des clients fortunés.

Bémol : Les amis fortunés en question ne sont pas toujours patients.

15 . MBA
Qui ? Les analystes désireux d’accéder au rang d’associés. Les professionnels back-middle office qui veulent travailler en front office (et rejoindre à terme une banque d’investissement). Toute personne souhaitant quitter la banque pour une industrie radicalement différente.

Bémol : Les études de carrière des principales écoles de commerce montrent qu’il est de plus en plus difficile d’utiliser un MBA pour changer de secteur. Sans compter qu’un MBA est nettement plus utile si vous n’avez pas encore passé la trentaine. Et tout cela coûte bonbon…

16 . Littérature
Qui ? Des banquiers de rang intermédiaire avec des aspirations de carrière suffisamment contrariées pour qu’ils aient des griefs à formuler.

Bémol : Votre livre peut ne pas se vendre et il y a de fortes chances que vous deveniez non grata dans l’industrie financière. Les journalistes vous appelleront encore dans vingt ans pour vous demander à quoi ressemble le travail de banquier.

17 . Gastronomie
Qui ? Des banquiers seniors fortunés désireux de dépenser leur argent (comme l’ex-banquier de Merrill Lynch Ahmass Fakahany ) ou bien des banquiers juniors qui rêvent d’ouvrir leur propre restaurant.

Bémol : Même Jamie Oliver,  l’un des chefs les plus populaires au Royaume-Uni, a du mal à faire tourner son restaurant !

18. Vins / alcools
Qui ? Les banquiers qui  prennent des cours d’œnologie depuis plusieurs années et ont envie de passer à la pratique. L’ex-boss de Kerviel s’est ainsi reconverti dans la distillation de whisky, quand d’autres décident de devenir viticulteurs. Mais attention, se reconvertir de la finance à la vigne ne s’improvise pas…

Bémol : Mêmes difficultés que pour la restauration.

19. Politique / Lobbying 
Qui ? Des banquiers militants de la première heure ou qui se sont découverts une vocation politique sur le tard. Souvent idéalistes. Exemple : Thierry Philipponnat, après une carrière d’opérateur et de manager, est devenu la voix du ‘Greenpeace‘ de la finance notamment Bruxelles, appelant à une régulation très poussée du secteur financier.

Bémol : Plutôt mal payé par rapport à la banque sans même parler des risques de conflits d’intérêts, bref, un engagement qui peut vite transformer en galère !

20. Show-business
Qui ? Les banquiers qui en ont marre de jouer les introvertis et ont envie de donner libre cours à leur imagination et à leurs talents artistiques. Ce fut le cas par exemple de François-Xavier Demaison, ancien fiscaliste, devenu acteur et humoriste suite aux attentats du World Trade Center en septembre 2001.

Bémol : la reconnaissance du public est souvent longue à venir (si tant est qu’elle vienne un jour) et la rémunération en dents de scie…


Source : Efinancialcareers.com

 

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