Et si entrer au capital d’une société non cotée était – finalement – la solution ? “There is no place to hide” dit le jargon boursier lorsque les marchés dérapent.
Depuis le début de la crise financière en 2008, les investisseurs privés ont certainement la sensation, eux aussi, qu’il n’y a plus “nulle part où se cacher”.
” There is no place to hide” dit le jargon boursier lorsque les marchés dérapent. Depuis le début de la crise financière en 2008, les investisseurs privés ont certainement la sensation, eux aussi, qu’il n’y a plus “nulle part où se cacher”.
Entre un immobilier comprimé par les taxes et une croissance durablement affaiblie, hormis aux États-Unis où le tempo plus avancé du cycle économique fait désormais planer l’épée de Damoclès d’une remontée des taux directeurs, l’étau se resserre sur les perspectives de rendements. Les investisseurs devront-ils faire leur deuil des valeurs refuges ?
Pour des particuliers habitués aux obligations d’État et autres fonds en euros qui ont longtemps associé rendements attractifs et sécurité, la formule “miracle” a fait long feu après 30 ans de hausse sur cette classe d’actifs. Côté actions, le décalage entre les politiques monétaires outre-Atlantique et sur les autres continents accentue de même la volatilité des marchés et renforce encore la sensibilité au risque d’investisseurs déjà soumis aux chocs boursiers à répétition depuis 15 ans.
L’adaptation à un nouvel environnement, qualifié de ” new mediocre” par Christine Lagarde, présidente du Fonds Monétaire International (FMI), elle-même est d’autant plus délicate. Pourtant, les alternatives existent. Derrière la façade de marchés agités, les investisseurs de long terme, au premier rang desquels les professionnels du private equity, continuent à intervenir au capital des entreprises en coulisses avec les mêmes règles rigoureuses.
Les spécialistes du capital investissement conservent leurs réflexes et leur sérénité, fidèles à leur éthique de partenariat responsable – tout comme nombre de chefs d’entreprise qui apprécient de partager leur expertise et leurs ambitions avec leurs pairs. Forts de ce regard commun d’entrepreneur, ils partagent la vision stratégique des équipes de management qu’ils ont sélectionnées, facteur clé de la réussite à long terme pour des sociétés souvent leaders dans leur domaine.
L’association de différentes sources de capital contribue à renforcer les fonds propres des entreprises et l’assise financière nécessaire à l’accompagnement des projets de PME créatrices de valeur et conquérantes sur leur marché. Autant de modes d’interventions innovants déterminants pour soutenir un mouvement favorable au financement de l’économie et à l’emploi, à travers le développement, les acquisitions ou la transmission des PME ciblées.
Paul Costa de Beauregard / Directeur général adjoint de Qualium Investissement / Les Echos
