Économie — 29/12/2015 at 12:42

Les IPO devraient garder le rythme à Paris en 2016

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Malgré des volumes en légère baisse par rapport à 2014, l’année qui s’achève a été riche en introductions en Bourse. 2016 pourrait démarrer rapidement.

Confirmant un excellent millésime 2014, l’année 2015 a largement répondu aux espoirs des banquiers en primaire actions. En France, selon les données de Dealogic, les introductions en Bourse ont généré un volume d’environ 5,2 milliards d’euros en 2015. Si le chiffre est moins élevé que les 7 milliards de 2014, un record depuis 2006, entre Amundi, Elis, Europcar ou bien encore Spie, le marché parisien n’avait plus connu une succession d’introductions en Bourse de cette taille depuis l’éclatement de la crise financière.

Début d’année animé C’est la preuve que «les actionnaires, financiers et industriels, ont pleinement intégré le fait que le marché des introductions en Bourse est de nouveau pleinement ouvert et efficient», se félicite Jean-Baptiste Giros, coresponsable equity capital markets (ECM) pour la France, la Belgique et le Luxembourg à la Société Générale.

Nourri par l’abondance de liquidités entre les mains des fonds actions et par le début, même timide, de redressement de l’économie française, ce retour en force des IPO à la Bourse de Paris devrait se confirmer en 2016, sauf nouveaux chocs imprévus.

La liste des candidats confirmés ou pressentis à une cotation à Paris est déjà longue. Tous les trois détenus par des fonds de private equity, Oberthur, qui a reporté son projet fin 2015, la chaîne de prêt-à-porter Sandro Maje Claudie Pierlot et le groupe de cliniques Médipôle sont ainsi parmi les plus avancés.

Les noms de Maisons du Monde, de CMA CGM ou de Sarenza circulent également, mais probablement pour une cotation plus lointaine.

L’activité pourrait d’ailleurs redémarrer dès les premiers jours de 2016, comme cela avait été le cas en 2015, après une petite fatigue conjoncturelle dans le courant de l’automne. «Les investisseurs auront besoin de redéployer rapidement leurs ressources», explique un banquier selon lequel «janvier et février peuvent être de belles fenêtres pour entrer en Bourse» mais à condition «que l’entreprise candidate présente un profil d’activité peu saisonnier car l’IPO ne peut alors se faire que sur la foi des résultats consolidés du troisième trimestre de l’exercice précédent ou de comptes annuels estimés».

«L’année 2016 restera sujette à de forts à-coups de volatilité, avec des ouvertures et des fermetures brutales des fenêtres de marché», prévient toutefois Charles-Henry Gaultier, managing director chez Deutsche Bank qui vient de prendre la responsabilité des activités ECM en France après le départ de Valéry Barrier chez Citi. «Dans ce contexte, la clé d’une IPO réussie réside dans l’instauration en amont de relations de confiance avec des investisseurs potentiels de référence», ajoute Charles-Henry Gaultier.

Sélection et modération «Le profil des futurs candidats à la Bourse est plus diversifié que par le passé, à la fois en termes de taille d’entreprise, de stade de développement ou de zones d’activités. Les dossiers qui comportent une dominante française, qui auraient pu avoir du mal à convaincre les investisseurs étrangers auparavant, sont désormais tout à fait légitimes à se présenter en Bourse », note Jean-Baptiste Giros.

«Les sorties en Bourse de dossiers détenus par des fonds de private equity restent d’actualité, mais il faudra être sélectifs», prévient toutefois un banquier. L’échec de l’IPO de Deezer et les débuts boursiers agités de Showroomprivé.com ont démontré que l’abondance de liquidités ne doit pas pousser à trop de prétentions, que ce soit dans la nature des projets présentés aux investisseurs ou dans leur niveau de valorisation.

AGEFI

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