Économie — 26/11/2014 at 17:54

Qu’est ce qui fait un bon banquier d’investissement au juste ?

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Vous voulez travailler en M&A – ou plus largement en IBD – dans une banque d’investissement. Vous voulez assister les entreprises qui souhaitent acheter ou vendre des entités(M&A). Ou bien vous voulez les aider à lever des fonds sur les marchés de capitaux (DCM ou ECM). Mais de quoi avez-vous donc besoin pour ce job ?

Nous avons analysé notre base de données, riche de millions de CV, que nous avons croisés avec les données accessibles au public sur les juniors en IBD. Nous y avons ajouté quelques anecdotes sur les éléments de progression en IBD. Retrouvez ce résumé dans l’infographie à la fin de cet article.

Et il y a quelques surprises ! Historiquement, les jeunes professionnels en IBD passaient deux ans à un poste d’analyste financier après leur diplôme. À l’issue de ce premier contrat, ils reprenaient leurs études pendant deux ans pour en ressortir avec un MBA, puis rejoignaient la banque à un poste d’associé une fois leur MBA en poche. Le cas était particulièrement courant aux Etats-Unis, mais ça, c’était avant… En 2012 en effet, Goldman Sachs, bientôt suivi par d’autres, a cessé de proposer ces fameux contrats de deux ans destinés aux jeunes diplômés. Les éléments dont nous disposons aujourd’hui indiquent que les banquiers en M&A sont aujourd’hui plus souvent titulaires de la certification CFA que d’un MBA.

Sans oublier que, lorsqu’elles recrutent des professionnels de la banque d’investissement, les banques recherchent souvent des personnalités atypiques. Comme le souligne Xanyar Kamangar, Directeur Technologie, Médias et Télécoms chez Deutsche Bank, le moindre détail peut avoir son importance pour les professionnels de l’IBD – une seule erreur dans une présentation ou un modèle financier peut faire perdre un client. Et dans le même temps, ils doivent faire preuve de recul afin d’appréhender une situation dans son ensemble.

Linos Lekkas, directeur de la division Banque d’investissement et de financement chez Citigroup pour la région CEEMEA (Europe Centrale et de l’Est, Moyen-Orient et Afrique) ne dit rien d’autre : en début de carrière en IBD, quand vous passez votre temps sur les tableurs et les présentations client, il vous faut démontrer votre capacité à traiter un lourd volume de travail et « faire preuve de votre fiabilité. Si vous passez à côté, sans gagner la reconnaissance qui sera votre plus solide allié, vous apparaîtrez certes doué, mais peu fiable ».

Mais au fur et à mesure de votre progression vers les hautes sphères de l’IBD, Lekkas précise que le charisme devient la condition de la réussite : « Que vous soyez plus orienté vers un secteur d’activité ou vers des produits spécifiques, c’est votre aisance dans vos contacts aux autres – en interne comme en externe – qui devient l’élément déterminant. Vous pouvez truster tous les talents de la terre et être ultra cartésien, c’est ce cocktail effort/personnalité qui vous fera réellement sortir du lot. »

Efinancialcareers

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