Entreprise — 13/08/2014 at 17:15

Comment le hedge fund Bridgewater a fait gagner 50 milliards de dollars à ses clients en 20 ans

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Le hedge fund fondé par Ray Dalio se place en tête de la plus prestigieuse des stratégies, le « global macro », popularisée par George Soros.

Pour son 65ème anniversaire, Ray Dalio peut retrouver le sourire. Cet adepte de la méditation zen, réputé pour son calme et son flegme, voit son hedge fund distancer nettement tous ses grands concurrents (Tudor, Brevan Howard, Moore, Fortress…). Les fonds global macro qui investissent sur tous les grands marchés sont au mieux à l’équilibre (+0,6 %) au premier semestre selon les indices Edhec-risk. Certains accusent mêmes des baisses à deux chiffres cette année, alors que Bridgewater enregistre des gains de plus de 10 % pour certains se ses fonds.

Paris diversifiés et peu corrélés

Ces derniers, très diversifiés sur une multitude de positions (taux, devises, actions), sont gérés selon une approche rigoureuse en matière de risques. Le moteur de ces performances régulières et peu volatiles ne repose jamais sur un seul pari. De quoi lui attirer les faveurs des 300 grands investisseurs institutionnels (fonds de pension, fonds souverains, banques centrales) qui composent l’essentiel de sa clientèle. En 20 ans, il leur a fait gagner plus de 50 milliards de dollars, grâce à un processus d’investissement rarement pris en défaut. Ray Dalio estime que son succès tient notamment à ce qu’il traite plus de marchés que ses concurrents, de manière moins active (taux de rotation plus faible), et en portant davantage d’attention à l’analyse macro-économique.

« No stars just talent ! »

Ce hedge fund, le seul à recruter des jeunes diplômés sans expérience, pousse aussi la gestion collégiale à son paroxysme. Il ne tolère aucune star ni diva, et soumet tous ses collaborateurs à une critique et une transparence radicales sans équivalent dans le monde des hedge funds. Tous sont susceptibles de passer sur le grill à tout moment même Ray Dalio. Celui-ci raconte qu’il s’était vu attribuer des notes allant de « D » à « F » par son équipe commerciale après un rendez-vous, apparemment raté, avec un grand client. L’équipe a expliqué au fondateur de Bridgewater qu’elle préférerait se passer de lui à l’avenir pour ce type de rencontre s’il ne s’améliorait pas…

Culture d’entreprise inclassable

Ce fonds alternatif, le plus grand au monde avec 150 milliards de dollars, a pris soin d’éloigner ses collaborateurs de Wall Street et de ses tentations en installant son fonds dans le Connecticut. De quoi préserver sa culture inclassable, dont un de ses anciens collaborateurs, Howard Wang, vient d’apporter la preuve. Il est parti comme beaucoup lancer son propre fonds alternatif mais ne prélèvera pas de commission de performance. Les hedge funds engrangent 20 % à 25 % des profits qu’ils génèrent, ce que ne fera pas le gérant qui se contentera de prélever une fraction (1,25 %) des actifs, estimant que réclamer davantage dans le contexte actuel reviendrait à tromper les clients. Wall Street a d’abord cru à une plaisanterie.

Les Echos

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